materiaux noble

TOIT EN  CHAUME

Le chaume est l'un des plus vieux matériaux de couverture. Le toit en chaume, en paille de blé, de seigle ou en roseau servait traditionnellement à couvrir les fermes des campagnes.

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TOIT EN GENËTS
Dans le secteur des sources de la Loire ( Ardèche ), où le seigle a des difficultés à pousser, les toits sont réalisés en genêts. Les toits sont appelés "paillasse".ou "  palhisses " La charpente est identique à celle d'un toit de chaume. Un treillis avec des branches de genêts (d'environ 1 m de long) qui sert de support pour fixer les petites touffes des genêts dits "grappés"(genêt purgatif).
Le faîtage sera confectionné soit avec des mottes de terre fixées par des chevilles en bois, soit avec deux larges planches de bois de 50 cm de large fixées de part et d'autre de la toiture. Un toit en genêts a une durée de 30 à 35 ans suivant l'exposition. Les genêts sont récoltés de début octobre jusqu'à fin avril, lorsque la sève est absente. Ils sont coupés à l'aide du "poudet", un couteau recourbé idéal pour sectionner les genêts.  Ils seront posés en mai-juin avant les trop fortes chaleurs qui sèchent et rendent le genêt cassant. Parfois, le propriétaire de la maison savait travailler lui-même le genêt, mais lorsque ce n'était pas le cas, il faisait appel au "paillaïre" : piqueur de genêts professionnel (un à deux par villages) qui vivait de cette activité.
toiture en genêts par MICHEL&YVETTE

 Sainte Eulalie la dernière maison en chaume

Une des dernière toiture en chaume en Ardèche ,la  Ferme de Clastres (ancien prieuré) située au centre de Sainte-Eulalie, à 5 km du Mont Gerbier de Jonc. Le chaume était avec la lauze la couverture traditionnelle des fermes de montagne .

 La ferme de Clastres, située au cœur du village, est actuellement en réfection. Le toit de genêt d'abord puis l'intérieur ensuite où la charpente et les pièces de bois la soutenant sont en cours de remplacement. Cette chaumière appartient à l'association Liger également propriétaire de le ferme mémoire Bourlatier, du plateau ardéchois. Clastres est au centre de toutes les attentions car un projet de grande ampleur voit le jour. Sur son terrain existe désormais un jardin ethnobotanique qui grandit chaque année et attire de très nombreuses personnes désireuses de connaitre la flore et l'usage des plantes médicinales locales.


L’essentiel du bâti actuel remonte à 1571/73, comme l’ont démontré des analyses dendrochronologiques présentées par Michel Carlat. Ces analyses ont également prouvé que le plancher du fenil et une partie de la charpente ont été remaniés en 1738/40. En 1862, le bâtiment fut agrandi vers l’ouest pour créer un logis supplémentaire, couvert de lauze. L’ancienne partie habitée, située à côté de l’ancienne cure et sollicitée par la reconstruction de l’église, fut abandonnée, ce qui permit également l’agrandissement de l’écurie. Le nouveau logis accueillait alors deux habitations : celle du propriétaire et celle de son fermier.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1984



TOIT DE  LAUZE
Un toit de lauze est résistant et solide. Cette lauze provient des lauzières, carrières qui se trouvent sur le secteur MEZENC/MEYGAL-GERBIER. Dans de gros blocs de roche de phonolite, le "lauzeron" va découper des dalles de 2 à 5 cm d'épaisseur. Il donne naissance à un rectangle bleu à la fois solide et fragile : la lauze. Celle-ci sera posée sur une charpente solide car elle est lourde (150 à 250 kg au m²). Le "lauzeur" va faire deux A l'origine la lauze était fixée par des chevilles en bois qui sont remplacées aujourd'hui par des clous. Les deux tiers de la lauze sont recouverts par la lauze supérieure. Le faîtage est terminé par une rangée de pierres arrondies et creusées appelées "bastelles"
Un dicton dit :"qui pose lauze, pour cent ans la pose".

Ferme de Bourlatier - Vue générale

Bourlatier
La couverture de lauzes a une surface de 900 m2 et pèse 150 tonnes

Bourlatier : La grange à foin ou feneireLa charpente, en forme de vaisseau renversé, est typique des granges de la région. Les grandes poutres transversales, formant deux à deux un V renversé, sont les "arbalétriers" ou "tenants" (tenalhs). Ils reportent le poids des lauzes (150 tonnes) sur les poteaux verticaux (ou piédroits), qui supportent chacun 4 tonnes. Cette disposition évite que le poids de la toiture ne porte sur les murs.
Ferme de Bourlatier : vue générale du grenier à foin
Le mot lauze ne se réfère pas à la qualité du matériau mais à sa fonction.
Dans le Massif Central, on trouve une lauze de nature volcanique, la phonolithe, aux sources de la Loire, en Velay, dans le Cantal.
La lauze est calcaire dans les Causses (Larzac, Causse Méjean), en Périgord (à Sarlat).



La lauze est de schiste dans les Cévennes : le Gard , l’Ardèche, la Lozère ; plus rarement elle sera de grés et peut–être encore d’autres matériaux,vu l’immensité de la zone de répartition.

Le dictionnaire français a retenu le mot lauze, lause, mais la prononciation varie suivant les régions et l’on trouve le mot laouv (lave) en Bourgogne.

Le lieu où l’on trouve les lauzes s’appelle une lauzière en Haute-Loire par exemple, ou la lauzeire ; le nom le plus représentatif est la Lozère
(l’endroit des lauzes) .


Une montagne de débris de lauze, vieille de 300 ans,


TOIT DE LAUZES OU TOIT EN COUVERTURE DE PIERRE

Il s ‘agit d’un savoir ancien, pratiqué sur une très vaste aire géographique, sous les climats les plus divers, avec des matériaux de qualités différentes.Les variantes de cette technique artisanale sont donc infiniment nombreuses,sans compter les apports contemporains qui en augmentent les possibilités.


 TOIT EN TUILES MAISON DE PIERRE AU ESTABLES
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 TOIT EN ARDOISE

La fente
Chaque bloc est soumis à un examen rigoureux. Il s'agit de déceler les défauts : la présence d'un grain de pyrite, celle d'un pli vertical très fin dans le schiste – "eth péou", (le poil) – qui la rend gélive, celle du "lis", fine bande horizontale lisse que la fente suivra.
Il faut aussi distinguer l'ardoise douce au grain fin, mais moins résistante, de l'ardoise dure, moins facile à diviser, mais plus solide.
Les blocs sont séparés en feuillets de plus en plus minces, toujours dans le sens de fissibilité. L'opération s'appelle "l'aprimaïre" (prim = mince en bigourdan). Elle s'effectue avec de petits ciseaux de 10 centim. appelés "primadechs" (même racine prim).




Assis par terre, une jambe repliée sur l'autre, l'ardoisier place le ciseau dans l'épaisseur du bloc et frappe de petits coups avec le maillet pour amorcer la fente. Il recommence cette manœuvre le long de la pièce. La fente ainsi amorcée alentour du feuillet, il frappe d'un coup sec à un point choisi et ainsi il sépare les deux feuillets amincis. Cette opération se renouvelle pour obtenir l'épaisseur désirée, environ 2 à 3 cm.
 LA PIERRE

la pierre, qu'elle soit sèche, de shiste, de grès, de calcaire, a servi et sert encore à la construction des maisons, des ponts, des murets et oeuvres d'art.
  Le Pont du Diable a Thueyts
Impressionante arche de pierre lancée sur l'étroit cours de l'Ardèche près de Thueyts, le Pont-du-Diable est auréolé de légendes. Le pont du diable a thueyts
Via ferrata
Viaferata du pont du diable

Eglise St Pierre de Larnas




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